"C'est catastrophique pour nous, ça fait 15 ans qu'on est installé, on est abasourdi, on a fait toutes les analyses et on n'a rien trouvé", a-t-il témoigné à l'audience.
"La mortalité du bétail a été multipliée par quatre sur les six derniers mois et la dégradation du cheptel a été constatée au jour près au moment de la mise en place de l'antenne", a déclaré son avocat Romain Gourdou.
Des captures de vidéos issues de caméras installées dans la stabulation montrent les vaches prostrées dans un coin du bâtiment, a-t-il souligné.
L'expert judiciaire mandaté par le tribunal du Puy-en-Velay s'est prononcé en faveur de l'interruption temporaire, pour lui permettre de poursuivre son expertise.
"Ce cheptel fait partie des 10% à 20% meilleurs du département" et "je n'ai pas d'éléments médicaux pour expliquer la chute brutale de la production de lait, de 15% à 20%, dans les jours qui ont suivi la mise en place de l'antenne", a-t-il expliqué.
Les opérateurs se défendent
Le maire de Mazeyrat-d'Allier, Philippe Molhérat, qui avait autorisé l'installation de l'antenne, est venu témoigner de l'état alarmant du troupeau, redoutant "une catastrophe sur le plan humain" et évoquant l'inquiétude grandissante des 1.500 habitants du village.
Les avocats des trois opérateurs mobiles concernés, Orange, Free et Bouygues Telecom ont mis en avant l'absence d'élément scientifique établissant un lien entre la santé des animaux et les champs électromagnétiques.
"Pourquoi ne voulez-vous pas souscrire à cette demande qui vous permettrait de démontrer qu'il n'y a pas d'impact ?", leur a demandé le président Philippe Gazagnes.
"Les opérateurs s'inscrivent dans un cadre règlementaire fixé par l'État", a répondu Michel Gentilhomme, avocat d'Orange, insistant sur les conséquences de l'interruption d'une antenne en termes de sécurité publique.
La décision du tribunal est attendue ce vendredi ou au plus tard lundi.